Il y a longtemps, mais genre vraiment longtemps. Un livre qui tombe du ciel comme une pomme d’un arbre. Une femme y naît. C’est l’origine. Mais l’origine de quoi ? Avec la même frontalité que le tableau de Courbet, mais tagué par une Riot Grrrl vénère, Doom nous plante face à Ève, première femme dans la Bible, et face à Pandore, première femme dans la mythologie. Après “Hate me, tender” (Prix suisse de danse 2019), exploration performative de la Vierge Marie, Teresa Vittucci reproduit son geste queer-féministe sur ces deux figures, point de départ de plusieurs millénaires de patriarcat et d’oppression des femmes*. Si le titre, en anglais, évoque la mort, la destruction ou tout autre destin horrible, c’est bien à une poésie ironique, à un inoubliable banquet du corps que Teresa Vittucci, épaulée par un épatant faune électro (Colin Self), nous convie. Un éloge radical et superbe de la vulnérabilité.
Teresa Vittucci (AT – CH)
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